Monday, November 29, 2010

Debâcle de l'Euro.

J'ai eu le privilège d'être présent tout au long de la genèse de l'euro, dans le saint des saints à Bruxelles. Quand les Grecs, Italiens et autres portugais ont déposé leur candidature, on savait qu'ils ne remplissaient pas les critères de Maastricht. (Et encore, on ne se doutait pas qu'ils avaient présenté des statistiques optimistes). Ensuite, lors du pacte de stabilité à Dublin, Chirac a réussi à diluer les réegles du jeu trés strictes imposées par Kohl.
Ainsi biaisé, la monnaie unique était plombée à la naissance.
L'opinion publique, mal renseignée sur l'économie, est prompte à accuser les marchés ou la spéculation. Que ce soit l'Irlande, ou le reste des PIGS, ces pays ont fait des emprunts inconsidérés grâce à la force de l'Euro qui permettait des taux d'intérêts faibles.
Les gouvernements, et les emprunteurs sont les premiers coupables. Dommage que pendant les recessions, les électeurs s'affolent et se replient sur le nationalisme.

Ici aux USA, le Tea Party, un groupe hétéroclite d'êxtème droite se replie sur des solutions simples, dont le nationalisme aigü. Le chacun pour soi est justement la recette du pire. Les conservateurs, eux, profitent du niveau de la dette et de celui du déficit pour proposer des démontages radicaux des avantages sociaux dispensés par l'État, leur bête noire depuis Roosevelt.
Dommage aussi pour les américains qu'ils aient un président vacillant, sans beaucoup de conviction et toujours prêt à s'incliner face à ses adversaires.

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