Wednesday, March 01, 2006
Les voyages forment la jeunesse.
Il y a un intéressant parallèle à faire entre les réactions des français et celle des américains en ce moment. Aux USA, tout le pays est en train de se passioner pour la défense de ses ports. À l'annonce du rachat de P&O par Dubai Ports, la presse et la classe politique, unie pour une fois dans un bel élan bi-partisan, se mobilisent contre la mondialisation. D'éminents économistes, tel Robert Reich, ont beau rappeler que de nos jours, il n'y a plus de drapeau national sur les grandes entreprises, rien n'y fait. Les 6 ports américains doivent rester américains.
En France, même combat. Aprés l'interdiction de vendre Danone à Pepsi-Cola, puis le mariage forcé de Suez à GDF pour échapper à un contrôle italien (bizarre, ils ne font plus partie de notre Europe ceux là?), voila qu'on se bat pour empêcher l'entreprise Mittal de reprendre notre Arcelor national.... enfin presque.
J'ai grandi à l'ombre des hauts-fourneaux d'Usinor, la Karlshütte construite par Bismarck en 1882, devenue ensuite Sollac, puis Arcelor. Allemande, puis française, puis européenne, avec des capitaux du monde entier. Voila une progression adaptée au monde du XXIeme siècle. Mittal, est une compagnie mondiale, avec à sa tête un indien et des bureaux à Londres.
Le véritable problème français est la frilosité de ses dirigeants qui refusent de dire la vérité à leurs électeurs: on ne peut plus vivre comme sous Colbert ou Napoléon III.
Une autre fausse bonne idée, c'est l'obsession des français pour ATTAC, l'altermondialisme, et les impôts mondiaux en tout genre ``pour aider le tiers-monde`` ou pour ``éradiquer la pauvreté``. À part la presse parisienne, les soi=disant sommets alter-mondialistes sont passés vastement inaperçus dans le reste du monde. Tous ceux qui connaissent un peu l'Afrique savent que la pauvreté dans ce continent ne sera pas éffacée par des concerts de Bono, des exhortations de Chavez ou de Jack Lang. Je me souviens d'un Comité Monétaire à Bruxelles où les ministres des finances de l'Euro avaient conclu : ``Le seul système est le système américain , mais personne ne peut le dire en public``
La taxe Tobin n'ayant pas survécu à son auteur, Chirac a proposé un impôt sur les déplacements en avion. Outre qu' en démocratie un impôt ne peut être levé et contrôlé que par un parlement élu par le peuple (un peuple mondial? Le Hamas? Les FARC? ATTAC? Mugabe?) j'imagine qu'une telle taxe plomberait rapidement l'essor de notre fleuron national , ou Européen, l'Airbus A 380.
Au lieu de taxer les déplacements hors de chez soi, Chirac ferait bien au contraire d'encourager, par des exonérations fiscales, tous les français assez curieux pour aller voir ce qui se passe en Chine ou en Corée, pays qui sont sur le point de transformer l'Hexagone en charmant parc touristique. ils en reviendraient avec une salutaire frousse et se décideraient , peut-être, à rejoindre le siècle.
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