Monday, August 30, 2010

Double recession?

Aux USA, la bourse fait du sur place et le taux de chômage aussi. En dépit du plan de relance d'Obama, le chômage reste collé à 9,7%. Encore que ça varie entre régions. Cela va de 14% à Detroit à 4,5 % dans ma région qui. il est vrai, bénéficie de la proximité de la capitale. Les consommateurs, autrefois locomotive de l'économie mondiale, sont devenus frileux. Autrefois détenteurs d'une douzaine de cartes de crédit, et fortement endettés, ils ont radicalement changé depuis l'effondrement financier de 2008. On estime que les foyers américains ont perdu 11 000 milliards de dollars dans la débâcle, entre la chute de la bourse, de leurs pensions et du prix de leur maisons. Alors, plutôt que de continuer à dépenser, ils remboursent leurs dettes. Mieux encore, ils épargnent. Le taux d'épargne est passé de pratiquement zéro en 2008 à 5% en 2010. La consommation en a pris un coup. Alors, on est entré dans un cercle vicieux: Les consommateurs fuient les magasins, concessionaires auto et immobilier. Les patrons , qui ne vendent plus, n'embauchent plus. Le chômage stagne et fait peur aux consommateurs qui n'achètent plus. Seule lumière au bout du tunnel, les grandes entreprises ont engrangé des profits jamais vus, puisqu'ils n'embauchent plus ni n'investissent. Ils sont assis sur 4 000 milliards de liquidités. Ils attendent que l'économie reprenne pour redémarrer. Les loueurs de voitures doivent renouveler leurs parcs. Les llivreurs, FedEx, UPS, etc, doivent renouveler leurs flotte de camions, et jusqu'au compagnies aériennes qui doivent toutes moderniser leur flotte d'avions. Bref, quand le signal sera donné, une demande non satisfaite qui s'élargit exponentiellement devra être satisfaite. Alors on connaîtra une reprise en V.
En attendant, le président Obama ne pourra compter sur une reprise de l'économie avant les élections du début novembre. Il doit donc s'attendre à perdre une chambre voire les deux au Congres ce qui le mettrait en mauvaise posture pour un second mandat en 2012. Les R.publicains, la droite qui est payée par les banques et les industriels, fait courir le bruit d'une deuxième recession pour ameuter les électeurs.
Et l'extrême droite, patriotique et intégriste, raciste et férocement anti-Obama, atteint 45% de l'électorat. Outre qu'ils ne croient pas à l'évolution, ils pensent qu'Obama est né au Kenya, donc un usurpateur, et musulman....
Enfin, le déficit. 11 000 milliards de dollars. Un tiers causé par les exonérations fiscales pour les riches de George W Bush, qui arrivent à échéance au 31 décembre. Un tiers causé par la guerre en Irak (terminée cette semaine) et la guerre en Afghanistan (encore un an). Et un tiers par le plan de relance et prêts a Wall Street et aux compagnies automobiles qui tous ont commencé à rembourser avec intérêts.