Thursday, August 09, 2012

Ici, aux États Unis, la campagne présidentielle bat son plein. Le président Obama est en difficulté parce que le chômage reste élevé à 8% (France 10, 2%). Aucun président n'a janais été réélu avec un tel niveau. Ses adversaires Républicains ont beau jeu de souligner que dans les récessions passées la moyenne du temps pour la reprise était de 12 mois. La moyenne. Or la crise financière de 2008 était tout sauf une crise moyenne. La tâche du président Obama est de convaincre les électeurs qu'il leur a épargné une Grande Dépression .02. Il est difficile d'obtenir des voix sur la base de:Ça aurait pu être pire.
Et Obama, un politicien centriste, a beaucoup déçu sa gauche, par souci de bonnes relations avec les Républicains. Ces derniers en ont profitéet ont systèmatiquement saboté toutes ses réformes et propositions de loi par le biais du``fillibuster``, un artifice du règlement du sénat qui exige 60 voix pour passer.

Obama n'a pas chômé ceci étant. L'économie se relève lentement. Le chômage est à la baisse, il a fait voter la réforme de la Sécu et une loi sur les réglementations financières. Il a sauvé l'industrie automobile

Le candidat Républicain, lui, est un multi millionaire qui a fait sa fortune en fermant des entreprises non performantes. Il n'a pas fait connaitre ses plans pour remplacer la réforme de la sécu ou les réglementations financières qu'il veut annuler. On connait son plan économique par contre: supprimer les impôts des riches et réduire à la portion congrue toute dépense sociale voire même le régime de retraite. Son plan est paradoxalement populaire chez ceux qui en sont les premières victimes car ici, on admire les riches , en pensant qu'on le deviendra soi même.

Le Tea Party, qui a le vent en poupe, en est le plus représentatif. Il rassemble le peuple, non informé, terriffié par la crise et qui a une réaction populiste. On revient à la Constitution pure et dure. On eviscère le pouvoir fédéral, au profit des États, on supprime toute dépense sociale et on se concentre sur les droits régaliens. Ce qui parait limpide aux yeux des auditeurs de Rush Limbaugh et des spectateurs de Fox News, est pain béni pour ceux qui financent ce mouvement, de multi milliardaires qui tiennent à tout privatiser et diminuer leurs impots à leur grand profit.

Obama a mal géré sa communication et a beaucoup déçu sa base.
Romney joue sur la difficulté de remonter la pente après la crise financière la plus dure depuis 1929.
Les sondages les donnent dans un mouchoir de poche.

Thursday, January 05, 2012

Primaires américaines

Je reviens de France où, dans ma bonne Lorraine, comme ailleurs, on se passionne pour les présidentielles. Hollande?, Sarkozy? Le Pen? Bayrou? Je serais tenté de dire ``blanc bonnet et bonnet blanc`` pour reprendre une expression de Waldeck Rochet, dirigeant du PCF à l'époque.
70% des lois votées en France sont des applications directes de Directives de l'UE. Peu importe le président. La France ne peut plus payer ses factures (militaires, sécu, retraite, paye des fonctionnaires ) et dépend du bon vouloir des banques qui lui font des avances tous les jeudis. Ce sont les agences de notation et les organismes internationaux, FMI, OMC qui dictent la politique. Qui que soit le président français en 2012, son budget, le niveau de se impots et ses dépenses seront décidéees à Bruxelles.
Militairement, que ce soit Hollande ou Sarkozy, une nation qui dispose d'un demi porte avion ne compte pas pour la Chine, les USA ou les habitants du Moyen Orient
Le président américain, par contre, garde un certain pouvoir. Et les élections primaires pour remplacer Obama battent leur plein. Hier c'était l'État d'Iowa, la semaine prochaine, le New Hampshire. Les candidats du parti Républicain sont trés à droite, comme le veut leur électorat, les vieux blancs du Sud et du Middle West. Ils cultivent une véritable détestation d'Obama. qu'ils accusent de socialisme, et de vouloir faire ressembler les USA à l'Europe, le pire des épouvantails. Le pauvre Obama étant un trés timide centriste, sans colonne vertébrale et toujours pret à céder.
Le candidat en tête des Répubs, est Mitt Romney, un Mormon modéré  qui en est à sa deuxième campagne . pour lui, il suffit de gérer l'État comme une entreprise. Ses rivaux, tous envoyés par Dieu, vont d'un fasciste catholique conservateur, Rick Santorum, à un Libertaire qui veut fermer tous les ministères, Ron Paul, en passant par un catholique converti, trois fois divorcé, New Gingrich. L'électorat conservateur ne veut aucun des candidats et essaye désespèrément de trouver celui qui va battre le détesté Obama.