Thursday, January 05, 2012

Primaires américaines

Je reviens de France où, dans ma bonne Lorraine, comme ailleurs, on se passionne pour les présidentielles. Hollande?, Sarkozy? Le Pen? Bayrou? Je serais tenté de dire ``blanc bonnet et bonnet blanc`` pour reprendre une expression de Waldeck Rochet, dirigeant du PCF à l'époque.
70% des lois votées en France sont des applications directes de Directives de l'UE. Peu importe le président. La France ne peut plus payer ses factures (militaires, sécu, retraite, paye des fonctionnaires ) et dépend du bon vouloir des banques qui lui font des avances tous les jeudis. Ce sont les agences de notation et les organismes internationaux, FMI, OMC qui dictent la politique. Qui que soit le président français en 2012, son budget, le niveau de se impots et ses dépenses seront décidéees à Bruxelles.
Militairement, que ce soit Hollande ou Sarkozy, une nation qui dispose d'un demi porte avion ne compte pas pour la Chine, les USA ou les habitants du Moyen Orient
Le président américain, par contre, garde un certain pouvoir. Et les élections primaires pour remplacer Obama battent leur plein. Hier c'était l'État d'Iowa, la semaine prochaine, le New Hampshire. Les candidats du parti Républicain sont trés à droite, comme le veut leur électorat, les vieux blancs du Sud et du Middle West. Ils cultivent une véritable détestation d'Obama. qu'ils accusent de socialisme, et de vouloir faire ressembler les USA à l'Europe, le pire des épouvantails. Le pauvre Obama étant un trés timide centriste, sans colonne vertébrale et toujours pret à céder.
Le candidat en tête des Répubs, est Mitt Romney, un Mormon modéré  qui en est à sa deuxième campagne . pour lui, il suffit de gérer l'État comme une entreprise. Ses rivaux, tous envoyés par Dieu, vont d'un fasciste catholique conservateur, Rick Santorum, à un Libertaire qui veut fermer tous les ministères, Ron Paul, en passant par un catholique converti, trois fois divorcé, New Gingrich. L'électorat conservateur ne veut aucun des candidats et essaye désespèrément de trouver celui qui va battre le détesté Obama.