Saturday, October 01, 2011

Un long été américain



J'ai eu la chance en juin de faire un séjour à Thionville. Revoir la famille. Retour aux sources et même une petite excursion en Alsace avec au programme, Kaysersberg et le Struthof.
Mais mes activités se sont accélérées à Washington. J'ai en effet accompagné M Baroin, Ministre des Finances. Nous sommes allés voir M. Geithner, son homologue américain, et Ben Bernanke, le chairman de la Reserve Fédèrale. Ensuite, nous avons navigué les couloirs du Capitole pour y rencontrer des Sénateurs et des députés, dont Barney Frank, auteur du Dodd-Frank act, chargé de l'application des règles de Bale 3. Petite histoire: tant pour la visite de la Fed que celle du bureau de Tim Geithner, ou encore de Barney Frank, le ministre français et son entourage ont été surpris, alors qu'ils rentraient dams ces saints des saints, que j'y étais connu et que les politiciens US me saluaient en visiteur connu.
En septembre, Assemblée Annuelle du FMI et de la Banque Mondiale. Là, ambiance sombre, craintes pour l'avenir de l'Euro et de l'économie occidentale. Par contre agressivité de la Chine, qui semble prendre les rênes des Institutions et qui donne des leçons aux occidentaux, tout en en profitant pour acheter des pans entiers de nos économies .
Une conférence a été plus positive, celle de l'UNI-Postal. Réunion du syndicat mondial des postiers qui a essayé de stopper la déferlante de fermeture des postes dans le monde.
A part cela. la campagne électorale bat son plein ici. Du côté Démocrate (centre droit), on a un Obama trés affaibli et qui accumule les capitulations face à une droite gonflée à bloc. Du côté Républicain, le Tea Party (extrême droite populiste), a paralysé le parti et force ses candidats à faire surenchêre de fascisme. Dans leurs débat, on y applaudit à tout rompre la peine de mort et la mort des pauvres non assurés. Ambiance.
Quant à l'Europe, vue de Washington, on n'est pas étonné que l'Euro n'ait pas tenu la route. On s'inquiète surtout que cela menace la reprise US déjà chancelante. Comme je l'ai longtemps préconisé, le salut de l'Europe est dans la fédéralisation. L'Europe s'est toujours façonnée dans la crise. Les nationalismes qui fleurent bon le traité de Westphalie de 1648, ne sont plus adaptés au monde globalisé du 21ème.

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